Une mise au point avec Guy Nantel
Une mise au point du président de la FPJQ
Au cours d’une entrevue que je lui ai accordée mercredi, à qub radio, Guy Nantel m’a attribué des propos que je n’ai jamais tenus.
Au cours d’une entrevue que je lui ai accordée mercredi, à qub radio, Guy Nantel m’a attribué des propos que je n’ai jamais tenus.
L’entrevue portait sur la sortie de la FPJQ qui a dénoncé l’une des conditions imposées aux militants qui ont grimpé la structure du pont Jacques-Cartier, menant à la fermeture du pont pendant plusieurs heures.
Arrêtés par la police, les militants se sont vu interdire de parler aux médias à propos des accusations portées contre eux. La sortie de la FPJQ faisait également suite aux propos du ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, qui a reproché aux médias de tendre le micro à ces militants.
C’est un dérapage inquiétant, estime la FPJQ et c’est que nous avons dénoncé par voie de communiqué.
J’ai expliqué les motifs de notre prise de position à M. Nantel, lequel, visiblement, n’est pas d’accord avec la sortie de la FPJQ. C’est son droit le plus strict.
Cependant, au cours de l’entrevue, M. Nantel m’a attribué une citation qui se retrouvait selon lui dans le texte du Devoir publié mercredi.
« Vous parlez de ça comme si la transparence des tribunaux était entachée », a-t-il affirmé.
Je lui ai indiqué que je n’avais jamais tenu de tels propos.
M. Nantel a alors insisté :
« C’est contre le principe que la justice doit être ouverte et transparente. Alors ce que vous dites, c’est donc que la justice n’est pas ouverte et transparente. C’est en citation dans votre article de ce matin. »
Il s’avère que je n’ai jamais tenu de tels propos.
Pire, l’article du Devoir, qui cite également le professeur de droit constitutionnel, Louis-Philippe Lampron, n’aborde pas la question de la transparence de la justice. Ce sujet est littéralement absent du texte signé par la journaliste Mathilde Beaulieu-Lépine.
On y faisait référence cependant dans un autre texte du Devoir, publié la veille, dans lequel on citait l’avocate des militants écologistes, Me Barbara Bedont.
Pour un accusé, ne pas pouvoir discuter avec les médias, « c’est contre le principe que la justice doit être ouverte et transparente », a-t-elle dit à l’extérieur de la salle d’audience, au palais de justice de Montréal, rapporte-t-on dans le texte.
La moindre des choses serait que M. Nantel s’assure d’attribuer les citations aux bonnes personnes, surtout lorsqu’il anime une émission d’informations.
La nuance peut paraître frivole, mais ce n’est pas le cas.
La position de la FPJQ repose sur le fait qu’on interdise à des accusés de parler aux médias, une condition inhabituelle imposée dans le contexte où le ministre de la Sécurité publique reproche à des médias de tendre le micro à des militants.
Cette condition nous apparait comme une atteinte à la liberté d’expression, qui par la bande nuit au travail des journalistes et des médias d’être les témoins des débats qui animent la société.
Guy Nantel a tout à fait le droit d’être en désaccord avec la sortie de la FPJQ, comme il l’a clairement laissé entendre, mais SVP ne nous faisons pas dire ce que nous n’avons jamais dit.
Éric-Pierre Champagne
Président de la FPJQ
L’entrevue accordée à Guy Nantel sur les ondes qub radio :
https://www.qub.ca/radio/balado/richard-martineau?audio=1099346836
L’entrevue accordée au Devoir :
Le texte du Devoir publié la veille :