La Fédération professionnelle de journalistes du Québec (FPJQ) est préoccupée par les conditions imposées par la Cour du Québec aux militants écologistes qui ont gravi le pont Jacques-Cartier la semaine passée.
PHOTO : PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE
Après avoir été arrêtés à la suite d’une action de désobéissance civile qui a entraîné la fermeture du pont Jacques-Cartier, les militants ont été libérés, à condition, entre autres, de ne pas parler avec les médias des accusations déposées contre eux.
« Une telle mesure nous semble contraire à la liberté d’expression, un droit garanti par les chartes au Québec et au Canada », affirme Éric-Pierre Champagne, président de la FPJQ.
Cette annonce s’ajoute aux propos tenus la semaine dernière, par le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel. Le ministre a dénoncé à deux reprises les médias qui donnaient la parole à ces militants qui ont grimpé sur la structure du pont Jacques-Cartier, jugeant qu’ils leur donnaient raison et les encourageaient « à recommencer ».
« Le rôle des journalistes et des médias, c’est d’abord d’être les témoins de l’actualité. Ne pas questionner ces militants sur les motifs à l’origine de leur geste de désobéissance civile constituerait un dangereux précédent. À quel autre groupe devrait-on interdire ainsi un droit de parole ? » ajoute Éric-Pierre Champagne.
La FPJQ tient par ailleurs à préciser qu’elle ne cautionne aucun geste illégal et souligne que des accusations ont déjà été portées contre ces militants. Les tribunaux jugeront de cette affaire.
La FPJQ estime que le silence imposé à ces militants est abusif et demande que cette condition à leur libération soit levée le plus rapidement possible.
Depuis 1969, la Fédération professionnelle des journalistes du Québec défend la liberté de presse et le droit du public à l’information. Avec 1500 membres, la FPJQ est la plus importante organisation journalistique au Canada.
Demande d’entrevue :
Éric-Pierre Champagne